Les murailles de la ville ayant résisté aux invasions de 1814 et de 1815, une vie plus paisible reprit alors avec la Restauration et la Monarchie.
En 1817, une disette incita la municipalité à construire au sud du Marais Vert une vaste halle aux blés qui fut achevée en 1827. En 1837, le maire Schutzenberger proposa de créer un quartier ouvrier dans le Marais Vert. Des rue rectilignes se croisant perpendiculairement furent prévues, des démolitions entreprises et quelques habitants des taudis supprimés furent relogés à Oswald, où l’on aménagea “La Colonie”, sorte de phalanstère inspiré des philosophies nouvelles.
La naissance de l’industrie et ses développements marquèrent le Marais Vert plus que d’autres secteurs, puisque notre quartier avait gardé des espaces quasi vierges derrière les murs de la ville. mais les techniques naissantes pallièrent les difficultés du terrain et après l’édification de la halle aux blés, d’autres pro
jets purent se réaliser.
C’est ainsi que pour éclairer les rue de la ville, on construisit, à partir de 1838, la première usine à gaz, avec ses fours et son gazomètre, non loin de la place clément où le Gaz de Strasbourg a toujours son siège.
La halle aux blés, devant laquelle s’effectuait encore les exécutions capitales, devint le siège de la Douane, lorsque l’ancienne douane du centre ville fut désaffectée en 1854
Enfin, la modification la plus importante se produisit entre 1850 et 1855 par la construction de la gare, à l’emplacement de l’actuel Centre Halles. Le 18 juillet 1852, l’empereur Napoléon III inaugura en personne et en grande pompe, la nouvelle ligne de chemin de fer de Paris à Strasbourg et Monseigneur Raess bénit les locomotives. A cette occasion, le nouvel empereur se souvint sans doute avec émotion de son premier séjour dans la ville où, en 1836, il avait tenté de soulever la garnison de la caserne Finkmatt pour réaliser un coup d’état. La tentative avait échoué et Louis Napoléon Bonaparte avait été emprisonné au fort de Ham. Il s’en était évadé un peu plus tard pour entamer sa carrière politique.
Le destin de l’empereur resta lié à celui de notre ville, car c’est en Alsace, et notamment avec le siège de Strasbourg que se termina la carrière de Napoléon III et que changea, une fois de plus, le régime politique de la cité.
article écrit par Mrs Wolters